Yverdon Sport et son portier Paul Bernardoni se préparent à affronter Servette ce week-end. L’expérimenté gardien de but sait son équipe capable de mieux faire par rapport à la défaite inaugurale face au FC Zürich. Pour cela, elle devra se montrer plus conquérante offensivement.

Paul Bernardoni était forcément frustré, déçu, aussi, du revers concédé samedi dernier devant le public du Stade municipal, enceinte même où le gardien d’Yverdon Sport ne s’y était incliné qu’à une seule reprise la saison dernière (face au FC Bâle, le 24 février dernier). Paul Bernardoni n’a sinon jamais connu la défaite, préférant les scènes de liesse et de communion qui ont rythmé les exploits réalisés à domicile. Alors, le week-end dernier, et face à la volonté de bien faire, la déception était bien présente au terme de ce revers 2-0 concédé devant le FC Zürich. D’autant plus que les Yverdonnois semblaient être dans le match durant les 70 premières minutes, avant de craquer. Tantôt devant les assauts plus soutenus de leurs adversaires, tantôt à la suite d’oublis individuels.

Se baser sur des certitudes   

Quatre semaines de préparation ne permettent de toute évidence pas à tirer les plus grandes conclusions, ni à s’affirmer comme le grand favori d’un championnat où les cartes risquent d’être encore redistribuées durant l’été. « Face à Zürich, une formation qui pourrait jouer le haut, je nous ai trouvés plutôt bon et cohérent dans les idées, sans être flamboyant certes. Mais le résultat final se joue finalement à peu de choses, raconte Paul Bernardoni après l’entraînement matinal de ce vendredi, à deux jours du prochain duel face à Servette. On a eu une bonne possession de balle et on a essayé des cheminements. À nous de nous montrer plus incisif désormais. »

Arrivé l’hiver dernier, Paul Bernardoni (27 ans), fort d’une grande expérience professionnelle, fait partie des leaders dans le vestiaire et n’hésite pas à prêter conseil aux nouveaux arrivés, pour la plupart très jeunes. « Ici, on sait accueillir les nouveaux. J’ai moi-même été bien accueilli à mon arrivée, alors je participe désormais à ce processus. J’ai connu beaucoup de vestiaires, beaucoup de personnalités. L’objectif, c’est que chacun se sent le mieux possible, le plus prêt possible aussi. Ce n’est jamais simple d’arriver dans une nouvelle équipe. Pour certains, c’est leur premier départ, leur première expérience à l’étranger. Mais avec ce climat-là, c’est tout de suite plus évident. Et nous avons vraiment de belles personnalités. Ce que je leur dis, en arrivant, c’est que la préparation est trop courte pour pouvoir être parfaitement performant au premier match de reprise. Les incertitudes sont nombreuses, partout. En revanche, la certitude que l’on peut avoir, c’est notre mentalité. Et ça, nous pouvons l’avoir dès le début ! »

Un Servette qui démarre fort  

En face aussi, Servette possède de belles certitudes grâce à ses deux premiers succès cette saison en deux matchs, face à Lucerne puis contre le champion YB. « Dans ce championnat, Servette fait partie des favoris, lance Paul Bernardoni. Mais on peut battre n’importe qui, nous nous sommes d’ailleurs imposés deux fois contre eux l’année dernière. Cette saison, on ne va pas jouer ce que Servette joue. En revanche, on est en droit et surtout dans le devoir de nous déplacer à Genève dans un état d’esprit conquérant. La série négative à l’extérieur ? « J’estime que nous l’avons cassée lors de notre dernier match de la saison dernière à Bâle, au terme d’une bonne performance d’ensemble. C’est du passé. »

Ce dimanche, Servette disputera donc son troisième match en sept jours. Mais l’équipe désormais entraînée par Thomas Häberli a l’habitude de ses marathons, elle qui a enchaîné la bagatelle de 58 matchs lors de la saison 23/24. L’arbitre de la rencontre sera Monsieur Nico Gianforte. Tasar, Kury, Grødem, Thaçi, Gunnarsson, Alves et Silva sont blessés du côté d’Yverdon Sport, tandis que Mohamed Tijani est suspendu.

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